Exposition passée Sélection d'œuvres
Samta Benyahia |
A la lumière des matins......(Albert Camus)
26 Janvier - 26 Février
samta benyahia
A la lumière des matins…(Albert Camus) Exposition du 26 janvier au 26 février 2008 Vernissage le samedi 26 janvier à partir de 16h La traversée des moucharabiehs et autres jalousies… « Lorsque l’on regarde les propositions que développe Samta Benyahia dans son travail depuis quelques années, on ne peut faire abstraction, bien sûr, des indications à la fois toutes personnelles et dans le même temps toutes actuelles qui s’y manifestent. Impossible, et absurde surtout, de ne pas relier ces œuvres à son propre vécu de femme née en Algérie.(…)Samta Benyahia a délibérement introduit un élément particulier qui fonctionne de façon récurrente (le moucharabieh) qui vient s’imposer comme un objet très identifié dont les déclinaisons se constituent comme des réponses aux interrogations qu’il génère. (…)Samta en a rappelé certaines, à commencer par l’évidence qu’impose cet objet, divisant l’extérieur et l’intérieur, l’espace public et l’espace privé, protégeant également de la lumière et de la chaleur en créant une ombre proprice et adéquate, jouant sur cette faculté de pouvoir observer au dehors sans être réellement perçu(e), évoquant donc une intimité bienvenue. Cette séparation cependant a marqué celle de l’espace de vie des femmes, qui se tenaient récluses dans une complicité qui leur appartenait. (…)Grâce à nombre de procédés de reproduction (comme la photographie ou la sérigraphie) qui lui servent pour intervenir dans l’espace où se situent ses installations, pour occuper ces lieux de visibilité par des recouvrements d’images qui y instituent des seuils, des écrans pénétrables qu’il nous faut à la fois regarder et traverser mentalement. (…)Outils mnémotechniques ensuite, non seulement parce que les motifs en rosaces propres aux moucharabiehs maghrébins nous rappellent les origines de Samta Benyahia. (…)Mais (son) œuvre dit bien davantage lorsqu’elle indique que pour aller de l’un à l’autre, ou lorsque l’une va vers l’autre, il nous faut arpenter un espace transitoire, le pavé d’une cour ou tout autre antichambre, qui s’avère être en réalité la véritable charnière entre intérieur et extérieur. Un espace transitoire, celui où peut s’établir une relation, une rencontre, un dialogue, un contact. (…) » Ramon Tio Bellido |