Galerie Martine et Thibault de la Châtre
4 rue de Saintonge
75003 Paris

Tel/Fax: +33(0)1 42 71 89 50
contact@lachatregalerie.com
www.lachatregalerie.com

 

  Souche
Fabien Verschaere
Aurélie Levaux
Vincent Schnepf
Moussa Sarr

L'étrange Noël de Monsieur et Madame de La Châtre, commissaire : David Rosenberg
december 3 - january 14

 

Press release

L'étrange Noël de Monsieur et Madame de la Châtre.
Avec Aurélie Levaux, Moussa Sarr, Vincent Schnepf, Souche,  Fabien Verschaere.
Commissaire d'exposition : David Rosenberg

Noël est une fête ! Eh bien, c'est ce qu'on va voir…
Le porteur de rognons, Sausage Battle, Ferry Happfy, Belgium Damage, Henry Cat, Peinture Allo, Many Christmeyes… Les titres de Souche sont jubilatoires. Et la découverte de ses peintures, sculptures, objets et dessins l'est encore plus. Enfin un digne héritier de Magritte et des trois Marcel — Broodthaers, Mariën et Duchamp — (dans le rôle des Rois-mages ou des fées penchées sur le berceau de l'artiste). Soulignons que ce travail ne se limite pas à de simples calembours visuels ou à de bons mots. C'est toujours plastiquement probant et efficace. Son credo : « Je m'attaque à tout ». Donc pourquoi pas à Noël ?
Moussa Sarr. Un nom tout en allitération… Double S serpentant et sifflant. Double A comme un départ de rire et double RR final, comme un grommellement. Il joue avec les couleurs : celles de la peau (la sienne est noire) comme celles des drapeaux (le français en particulier). La question de la stigmatisation le préoccupe moins que la manière dont chacune et chacun endosse les rôles qui lui sont socialement assignés. Manger du piment, avaler de la nourriture pour chien, prendre une bonne fessée… Il explore des faits bruts, des expériences. Cette fois-ci, il endosse le rôle d'un Père-Noël imposteur démasqué par des enfants qui n'hésitent pas à se venger collectivement.
Fabien Verschaere est un metteur en scène, un chef d'orchestre, un patron de cirque, un magicien, un clown, une fée, une sorcière, un enfant et un vieillard, un chérubin, un satyre et… un peintre. Il apparaît sous de multiples formes dans ses tableaux. À la fois auteur, conteur et acteur d'épisodes successifs pris dans une spirale d'engendrement perpétuel, il est plongé au cœur d'un monde fourmillant où tout arrive au gré d'une causalité tantôt magique, tantôt mécanique. Bacchanales, rituels étranges, événements joyeux ou tragiques : il est présent sur chaque scène de crime ou de rédemption. Il est à toutes les fêtes, Noël inclus.
Proche du monde de la bande dessinée alternative, Aurélie Levaux collabore régulièrement avec l'éditeur belge « La cinquième couche ». La logique des cases et des phylactères lui étant étrangère, elle explore d'autres modes de narration. Elle dessine sur différents supports : murs, objets, bois, papier ou tissu… Elle utilise autant l'encre que le fil et les aiguilles. Le choix de la broderie découle d'une envie de « relief ». C'est aussi une technique lui permettant de laisser advenir pensées et images poétiques. Elle parle souvent de choses très intimes, comme sa grossesse, son enfant ou son couple. Le fil de l'histoire (et de la broderie) l'a guidé cette fois-ci vers le thème de la nativité.
Toujours un peu affaissées, déglinguées ; les sculptures de Vincent Schneps se présentent sous des dehors approximatifs. Ce sont des formes saisies à un moment donnée de leur histoire. Porteuses d'intentions, de désirs et de renoncements, l'œuvre semble nous dire, un peu navrée : « c'est le point où j'en suis ». Ce sont des assemblages indécis, pouvant être ceci ou bien cela. Il est toujours possible d'aller plus loin, mais en rester là est intéressant aussi. Une cuisse de dinde desséchée, souvenir d'un Noël un peu triste sera des nôtres. Un huître muette sera aussi de la partie.

Fabien Verschaere : courtesy Galerie RX


=> Version française